à voir le jour se lever
sur la rouille des rails
et les herbes inutiles
Toutes les gares sont belles
parce qu'elles ouvrent un possible
dans l'échappée du ciel
C'est un peu comme d'imaginer
la quantité de matins
qu'une vie entière comporte
ou le nombre de princesses
que toute la terre porte
sachant pertinemment
que nous n'y goûterons
qu'infiniment
si
peu
Ca rassure malgré tout
de savoir qu'ils existent
Ces mots lumineux pour un jour d'hiver constituent le poème du jour de Thomas Vinau, dont le blog "Etc-iste" m'enchante, et dont je ne saura trop vous recommander la lecture du dernier opus : Le Camp des Autres, paru chez Alma éditeurs.