samedi 27 juin 2020

Passeroses (suite)




...
 
Cannes souples
Filles-joncs
Qui languissent
Et se couchent.

Nos jupons
Se défroissent
Se déploient
Se déprennent.


Demandez-nous
Le poids du temps
Le prix du vent
Et des orages.


Comme s’efface toute chose
Ainsi passent les passeroses.

jeudi 25 juin 2020

Passeroses

 
Si vous nous demandez
De quoi sont faits nos jours
Nous vous répondrons
           de lumière.

Si vous nous demandez
Ce qui nous tient en vie
Nous vous répondrons
           le printemps.

Si vous nous demandez
Quel dieu régit nos cœurs
Nous vous répondrons
           le soleil.

...


mardi 9 juin 2020

Revue de presse en forme de pierre





Une recension de Journal d'une Pierre, parue 
 dans la revue Décharge (juin 2020, n°186). 


L'ouvrage, paru en décembre dernier et qui soupire après les marchés, salons et rencontres littéraires annulés pour cause de pandémie, est disponible chez quelques merveilleux libraires ainsi qu'auprès de moi-même, et de la maison d'édition l'Atelier des Noyers. Vous pouvez également vous procurer cartes postales et tirages numériques.


Les originaux du livre seront exposés tout l'été à la librairie La Colline, à Flavigny-sur-Ozerain (21).

dimanche 7 juin 2020

Bonheur de la perte / Thomas Vinau


J'ai fait la course 
avec un oiseau 
j'ai perdu
j'ai fait la course 
avec un nuage
j'ai perdu
j'ai fait la course 
avec la pluie
j'ai perdu
j'ai fait la course 
avec le soleil
j'ai perdu
j'ai fait la course 
avec le mistral
j'ai perdu
j'ai fait la course 
avec un akène
j'ai perdu
j'ai fait la course 
avec une mouche
j'ai perdu
j'ai fait la course 
avec l'ombre d'un cheval
j'ai perdu
j'ai fait la course 
avec la rumeur d'un lézard
j'ai perdu
j'ai fait la course 
avec les parfums d'un genêt 
j'ai perdu
J'ai fait la course
avec les aboiements d'un chien
j'ai perdu
à chaque moment 
ce fut un grand honneur 
et un immense bonheur
de perdre 
 
 
(Dérobé au blog de Thomas Vinau à la page du 6 juin 2020)
 

jeudi 4 juin 2020

Le jeu des titres #2

Voici un nouveau poème par titres dérobés. 
Il est un peu mélancolique mais pourquoi pas ?


Ce jeu m'amuse décidément beaucoup, et j'aime ces rencontres improbables entre Stéphane Hessel et Erri de Luca (qui auraient sans doute eu beaucoup de choses à se raconter).

Une fois, un jour
ô ma mémoire
refaire le monde
ensemble, c'est tout.


J'y joins celui que m'a envoyé Marie à la suite de mon précédent article sur le même sujet. Hasard des bibliothèques et des inspirations, il finit par les mêmes mots :