"Il y aura une heure de pleine fraternité, comme il y a une heure de
plein midi. Ne perds pas courage, ô pitié ! Quant à moi, je ne me
lasserai pas, et ce que j’ai écrit dans tous mes livres, ce que j’ai
attesté par tous mes actes, ce que j’ai dit à tous les auditoires, à la
tribune des pairs comme dans le cimetière des proscrits, à l’assemblée
nationale de France comme à la fenêtre lapidée de la place des
Barricades de Bruxelles, je l’attesterai, je l’écrirai, et je le dirai
sans cesse : il faut s’aimer, s’aimer, s’aimer ! Les heureux doivent
avoir pour malheur les malheureux. L’égoïsme social est un commencement
de sépulcre. Voulons-nous vivre, mêlons nos cœurs, et soyons l’immense
genre humain. Marchons en avant, remorquons en arrière. La prospérité
matérielle n’est pas la félicité morale, l’étourdissement n’est pas la
guérison, l’oubli n’est pas le paiement. Aidons, protégeons, secourons,
avouons la faute publique et réparons-la. Tout ce qui souffre accuse,
tout ce qui pleure dans l’individu saigne dans la société, personne
n’est tout seul, toutes les fibres vivantes tressaillent ensemble et se
confondent, les petits doivent être sacrés aux grands, et c’est du droit
de tous les faibles que se compose le devoir de tous les forts."
(Le Droit et la Loi, 1875)
C'est un texte lumineux et magnifique, il faudrait le lire dans les écoles aux enfants pour ouvrir leur esprit et leur cœur. Merci Anne, je ne connais pas "Le Droit et la Loi" est-ce un livre ? un discours ? je vais essayer de trouver des éléments de réponse. Bises, à bientôt. brigitte
RépondreSupprimerA ma connaissance, c'est un discours, publié dans "Actes et Paroles" et disponible dans son intégralité ici :
RépondreSupprimerhttps://fr.wikisource.org/wiki/Le_Droit_et_la_Loi
Très beau discours. ..toujours fortement d'actualité. ...
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