...On voudrait jardiner ce bleu, puis le recueillir avec des gestes lents dans un tablier de toile ou une corbeille d’osier. Disposer le ciel en bouquets, égrener ses parfums, tenir quelques heures la beauté contre soi et se réconcilier.
On voudrait, on
regarde, on sait qu’on ne peut en faire plus et qu’il suffit de rester là,
debout dans la lumière, dépourvus de gestes et de mots, avec ce désir d’amour
un peu bête dont le paysage n’a que faire, mais dont on croit savoir qu’il ne
s’enfièvre pas pour rien, puisque l’amour précisément est notre tâche, notre
devoir, quand bien même serait-il aussi frêle que ces gouttes d’eau d’après
l’averse tombant dans l’herbe du jardin.
J.-M. Maulpoix. - « Convalescence du bleu après
l’averse ». - Une histoire de bleu.
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Paris : N.r.f., Poésie/Gallimard, 2005.
Paris : N.r.f., Poésie/Gallimard, 2005.
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oui c'est cela se reconcilier juste en étant là
RépondreSupprimera regarder le lever du soleil le fidèle entre tous les fidèles! celui qui chaque matin nous recharge et me fait croire en la journee toute nouvelle à écrire..
" Nous rêvons d'une terre bleue,d'une terre de couleur ronde,neuve comme au premier jour et courbe ainsi qu'un corps de femme "
RépondreSupprimerUne histoire de bleu suivi de l'instinct du ciel
Jean-Michel Maulpoix .
Magnifique texte !
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