Fenêtre
ouverte sur la nuit
Sur
les jardins que l’on arrose
Sur
le goudron mal refroidi
Sur
l’haleine lourde des roses
Il est quatre heures
La nuit ronronne
Comme un gros chat
J’attends l’automne
Les
tôt-levés vont à leur tâche
Un
vélo grince – il est cinq heures
La
vitrine du boulanger
Est
luisante comme du beurre
Un
train au loin fait frémir le silence
Qui
ne s’en remettra pas tout-à-fait
Mon
chat – le vrai – marmonne dans son rêve
Dans
la tiédeur l’incertain se défait
Il est six heures
La nuit ronronne
Septembre arrive
J’attends l’automne.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire