Faire corps
avec ce qui palpite
de présences.
Furtive et fragile
lumière qui aspire
ce qui en la chair respire
puis s'éteint en étreignant
meurt en se donnant
jusqu'au prodige d'un silence
jusqu'à la pudeur d'un souffle.
Christiane Keller, poète, auteure, théologienne, publie ces jours-ci un très beau texte, Creuse en moi Ton silence, aux éditions de l'Atelier des Noyers. Un livre à lire dans le rond jaune de la lampe aux premières heures du jour, dans le creux d'un jour de brouillard, dans le velours d'une soirée d'automne. Coup de coeur...
D'où la tiendrais-je
cette parole étonnée
si elle ne jaillissait
de l'imprononçable secret
qui chaque matin
défie les luttes nocturnes
par les audaces de ce cri
dansé par-dessus les jardins.
"C'est aujourd'hui même résurrection !
Traversons."
Et l'instant qui se cabre
capte des prodiges
sous les plaies.
> Christiane Keller, Creuse en moi Ton silence, Atelier des Noyers, 2021, disponible en librairie ou sur le site de l'Atelier des Noyers.
C'est effectivement très beau. A lire, à relire, à méditer, à porter en soi durant de longues marches dans les bois. Merci pour cette découverte.
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