"Habiter la chair et le verbe. Habiter la joie - si possible - d'être
vivant. Habiter non pas une maison, mais le printemps à venir, qui
frémit déjà au ras du sol, visible dans ces pousses de jonquilles qui
crèvent la vieille peau figée de la terre hivernale. Habiter l'instant.
Habiter le lien, la tresse invisible qui unit à ceux qu'on aime, comme
aux inconnus, par condition d'humanité. Habiter le sans poids, l'espace
entre les choses, entre les êtres, habiter le vide éblouissant de la
lumière, l'intervalle entre les sons, la vibration entre les couleurs
autant que les obscurités du jour... "
Françoise Ascal, La table de veille, 2005.
Very appropriate for my post today. It's said perfectly.
RépondreSupprimerIndeed !
SupprimerHabiter la joie, la cultiver - bel extrait, merci.
RépondreSupprimerFrançoise Ascal, à découvrir, à relire...
SupprimerJe viens de recopier ce texte dans mon petit carnet.
RépondreSupprimerMerci Anne pour ce petit bijou.
Je te conseille vraiment d'aller voir ce qu'elle écrit, c'est remarquable et ça nous parle...
SupprimerUn habitat de rêve... j'ai envie de rêver, merci Anne, lumineuse journée à toi. brigitte
RépondreSupprimerC'est très beau, difficile à faire souvent.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup "habiter l'espace entre les êtres", leur communiquer joie et chaleur. Y a-t-il plus important que ça?
Quel magnifique texte ! Merci pour cette découverte. Bon week end.
RépondreSupprimerHabiter cette joie de chaque instant pour vivre vraiment
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