« Il me faut peut-être commencer en racontant comment, depuis
toujours, le silence ferme ma bouche sur tous ses secrets. Dans un
mouvement de réclusion, de marée basse, une impuissance à dire vraiment
ce que je suis, en me condamnant à la métaphore, à la phrase sombre,
infinie, dire comment le silence ferme ma bouche sur cette haine, sur
cette haleine de brume et de rivière. Comment finalement je renonce à
nommer ceux qui m’emportent, je reste amarré au cœur de la violence et
de la brièveté d’être au monde comme une barque gorgée de pluie. »
Très beau texte.
RépondreSupprimerBeau mais triste... Il me semble que la métaphore peut aider à se libérer du "douloureux", ou pas... la vie est unique en chacun de nous, il n'y a pas de recette... Bises. brigitte
RépondreSupprimerJe me rends compte, Brigitte, que je suis bien tristoune, ces temps-ci. Alors comme une réponse joyeuse, voici en partage ces mots, lus aujourd'hui dans une ancienne interview de l'actrice Emmanuelle Riva :
Supprimer"Seulement être. Et vivre la vie, et la liberté - la gravité et le rire de l'enfance. Une foudre douce dans l'âme."