lundi 19 décembre 2016
lundi 12 décembre 2016
jeudi 8 décembre 2016
lundi 5 décembre 2016
Dimanche
Trop de mots
trop de gens
trop de cœurs
à étreindre
•
Rien à dire
rien à taire
ce matin
fait silence
•
Eteindre les étoiles
souffler le lampadaire
...
et poser un doigt doux
sur tes lèvres.
jeudi 1 décembre 2016
lundi 28 novembre 2016
samedi 26 novembre 2016
Hallelujah / Leonard Cohen
J'ai entendu dire qu'il y avait un accord secret
Que David jouait et qui plaisait au Seigneur
Mais tu ne t'intéresses pas vraiment à la musique, n'est-ce pas
Ça faisait comme ça :
La quarte, la quinte
L'accord mineur tombe et le majeur monte
Le roi perplexe composant un Hallelujah
Hallelujah...
Ta foi était forte mais tu avais besoin de preuves
Tu l'as vue se baigner sur le toit
Sa beauté et le clair de lune t'ont renversé
Elle t'a attaché
à une chaise de cuisine
Elle a brisé ton trône, et t'a coupé les cheveux
Et de tes lèvres elle a tiré l'Hallelujah
Hallelujah...
Vous dites que j'utilise le Nom* en vain
Mais je ne connais même pas le Nom
Mais si je le fait, bon vraiment, qu'est ce que ça peut te faire ?
Il y a un éclat de lumière
Dans chaque mot
Qu'importe que tu entendes
Le saint Hallelujah ou le brisé
Hallelujah...
J'ai fait de mon mieux, ce n'était pas beaucoup
Je ne pouvais pas sentir, alors j'ai essayé d'effleurer
J'ai dit la vérité, je ne suis pas venue pour te duper
Et bien que
Tout ait mal tourné
Je me tiendrai devant le Seigneur du Chant
Avec rien d'autre à mes lèvres qu'Hallelujah
Hallelujah...
Que David jouait et qui plaisait au Seigneur
Mais tu ne t'intéresses pas vraiment à la musique, n'est-ce pas
Ça faisait comme ça :
La quarte, la quinte
L'accord mineur tombe et le majeur monte
Le roi perplexe composant un Hallelujah
Hallelujah...
Ta foi était forte mais tu avais besoin de preuves
Tu l'as vue se baigner sur le toit
Sa beauté et le clair de lune t'ont renversé
Elle t'a attaché
à une chaise de cuisine
Elle a brisé ton trône, et t'a coupé les cheveux
Et de tes lèvres elle a tiré l'Hallelujah
Hallelujah...
Vous dites que j'utilise le Nom* en vain
Mais je ne connais même pas le Nom
Mais si je le fait, bon vraiment, qu'est ce que ça peut te faire ?
Il y a un éclat de lumière
Dans chaque mot
Qu'importe que tu entendes
Le saint Hallelujah ou le brisé
Hallelujah...
J'ai fait de mon mieux, ce n'était pas beaucoup
Je ne pouvais pas sentir, alors j'ai essayé d'effleurer
J'ai dit la vérité, je ne suis pas venue pour te duper
Et bien que
Tout ait mal tourné
Je me tiendrai devant le Seigneur du Chant
Avec rien d'autre à mes lèvres qu'Hallelujah
Hallelujah...
I've heard there was a secret chord
That David played, and it pleased the Lord
But you don't really care for music, do you?
It goes like this
The fourth, the fifth
The minor fall, the major lift
The baffled king composing Hallelujah
Hallelujah, Hallelujah
Hallelujah, Hallelujah
Your faith was strong but you needed proof
You saw her bathing on the roof
Her beauty in the moonlight overthrew you
She tied you to a kitchen chair
She broke your throne, and she cut your hair
And from your lips she drew the Hallelujah
Hallelujah...
Baby I have been here before
I know this room, I've walked this floor
I used to live alone before I knew you.
I've seen your flag on the marble arch
Love is not a victory march
It's a cold and it's a broken Hallelujah
Hallelujah...
There was a time when you let me know
What's really going on below
But now you never show it to me, do you?
And remember when I moved in you
The holy dove was moving too
And every breath we drew was Hallelujah
Hallelujah...
Maybe there’s a God above
But all I’ve ever learned from love
Was how to shoot at someone who outdrew you
It’s not a cry you can hear at night
It’s not somebody who has seen the light
It’s a cold and it’s a broken Hallelujah
Hallelujah...
You say I took the name in vain
I don't even know the name
But if I did, well, really, what's it to you?
There's a blaze of light in every word
It doesn't matter which you heard
The holy or the broken Hallelujah
Hallelujah...
I did my best, it wasn't much
I couldn't feel, so I tried to touch
I've told the truth, I didn't come to fool you
And even though it all went wrong
I'll stand before the Lord of Song
With nothing on my tongue but Hallelujah
That David played, and it pleased the Lord
But you don't really care for music, do you?
It goes like this
The fourth, the fifth
The minor fall, the major lift
The baffled king composing Hallelujah
Hallelujah, Hallelujah
Hallelujah, Hallelujah
Your faith was strong but you needed proof
You saw her bathing on the roof
Her beauty in the moonlight overthrew you
She tied you to a kitchen chair
She broke your throne, and she cut your hair
And from your lips she drew the Hallelujah
Hallelujah...
Baby I have been here before
I know this room, I've walked this floor
I used to live alone before I knew you.
I've seen your flag on the marble arch
Love is not a victory march
It's a cold and it's a broken Hallelujah
Hallelujah...
There was a time when you let me know
What's really going on below
But now you never show it to me, do you?
And remember when I moved in you
The holy dove was moving too
And every breath we drew was Hallelujah
Hallelujah...
Maybe there’s a God above
But all I’ve ever learned from love
Was how to shoot at someone who outdrew you
It’s not a cry you can hear at night
It’s not somebody who has seen the light
It’s a cold and it’s a broken Hallelujah
Hallelujah...
You say I took the name in vain
I don't even know the name
But if I did, well, really, what's it to you?
There's a blaze of light in every word
It doesn't matter which you heard
The holy or the broken Hallelujah
Hallelujah...
I did my best, it wasn't much
I couldn't feel, so I tried to touch
I've told the truth, I didn't come to fool you
And even though it all went wrong
I'll stand before the Lord of Song
With nothing on my tongue but Hallelujah
jeudi 24 novembre 2016
lundi 21 novembre 2016
A qui ?
Pour l’aubépine
et pour la rose
pour la rosée
et pour la ronce
A
qui dire merci ?
Pour la main qui rassure
et pour le pain rompu
pour le verre levé
et la joue caressée
Pour l’argent sur le pré
l’araignée à sa toile
le mauve aux joues des figues
et les feuilles fardées
Pour le sourire nu
de regard à regard
pour la parole dite
et aussitôt reçue
Merci pour le chardon
Merci pour le brouillard
le hérisson qui trotte
et la brebis perdue
Pour la dernière rose
que midi désassemble
pour un pétale blond dessus la pierre
nue.
jeudi 17 novembre 2016
lundi 14 novembre 2016
Caillou
Battue
Comme
un airain
par
le marteau des jours
Polie
comme
un galet
par
le ressac
Saurai-je
sonner haut ?
Saurai-je
briller clair ?
Ou
me tiendrai-je nue
enfouie
parmi
mes frères ?
Balayée par les vents
essorée par l’orage
Un brin d’herbe
en plein champ
Un caillou
sur la plage.
samedi 12 novembre 2016
Cri / frère Christophe
(Christophe, moine de Tibhirine, fait partie des sept moines enlevés et assassinés dans des circonstances obscures au cours du printemps 1996).
jeudi 10 novembre 2016
lundi 7 novembre 2016
samedi 5 novembre 2016
Migrer / Thomas Vinau
Ce qui te manque
ce n'est pas
ce que tu as laissé
ce n'est pas
ce que le temps t'a pris
ni la terre qui t'a usé
ni la mer que tu as traversée
ni le vent qui t'a fouetté
non ce n'est pas
ce que tu as perdu
même pas
ce qu'ils t'ont volé
arraché écrasé
ce qui te manque
c'est ce que nos yeux
ne veulent plus
te permettre
Thomas Vinau, à suivre sur son blog "Etc-iste" (cliquer ICI)
jeudi 3 novembre 2016
mardi 1 novembre 2016
Parler pour
Laisse-moi avoir mal
ne m’interroge plus
offre-moi
ton silence
offre-moi ton absence
et je t'y rejoindrai
peut-être
comme un oiseau meurtri
dans un cocon d’oubli
Je ferme ma porte
Je ferme mes yeux
Je ferme mon cœur
à tout ce qui n’est pas
le lieu
du combat.
samedi 29 octobre 2016
Prière aux vivants pour leur pardonner d'être vivants / Charlotte Delbo
"Vous qui passez
bien habillés de tous vos muscles
un vêtement qui vous va bien
qui vous va mal
qui vous va à peu près
vous qui passez
animés d’une vie tumultueuse aux artères
et bien collée au squelette
d’un pas alerte sportif lourdaud
rieurs renfrognés, vous êtes beaux
si quelconques
si quelconquement tout le monde
tellement beaux d’être quelconques
diversement
avec cette vie qui vous empêche
de sentir votre buste qui suit la jambe
votre main au chapeau
votre main sur le cœur
la rotule qui roule doucement au genou
comment vous pardonner d’être vivants…
Vous qui passez
bien habillés de tous vos muscles
comment vous pardonner
ils sont morts tous
vous passez et vous buvez aux terrasses
vous êtes heureux elle vous aime
mauvaise humeur souci d’argent
comment comment
vous pardonner d’être vivants
comment comment
vous ferez-vous pardonner
par ceux-là qui sont morts
pour que vous passiez
bien habillés de tous vos muscles
que vous buviez aux terrasses
que vous soyez plus jeunes chaque printemps
Je vous en supplie
Faites quelque chose
Apprenez un pas
Une danse
Quelque chose qui vous justifie
Qui vous donne le droit
D’être habillés de votre peau de votre poil
Apprenez à marcher et à rire
Parce que ce serait trop bête
A la fin
Que tant soient morts
Et que vous viviez
Sans rien faire de votre vie."
jeudi 27 octobre 2016
lundi 24 octobre 2016
Famille
L'ortie
est ma soeur
La fourmi
est ma soeur
Tout ce qui griffe
Tout ce qui pique
Tout ce qui marche
sous le ciel.
samedi 22 octobre 2016
Durer / Guy Boley
"Il faut bien que toutes les horreurs du monde enfantent des printemps,
si nous voulons durer au-delà du chagrin".
Guy Boley, Fils du feu, Paris : Grasset, 2016.
jeudi 20 octobre 2016
lundi 17 octobre 2016
L'almanach du jardinier
Ecrire à l’encre rousse
Sur les lignes rougies des
vignes qui s’automnent
Graver dans la chair tendre et
ligneuse des bois
De longs chemins de mousse
Capitonner de brume et rebroder
de givre
les clairières en feu
Et le sillon bruni que le soc
écartèle
Sur la colline nue
L’ensemencer de bleu.
samedi 15 octobre 2016
Fenêtre / Gian Maria Testa
Saluteremo dalla nostra finestra
il tempo che passa
e se passando ci riconoscerà
anche il tempo perduto
anche il tempo sbagliato
ci risponderà
Saluteremo dalla nostra finestra
e non sarà una canzone
che tutto il tempo finito ci ritornerà
ma saranno gli occhi
questi nostri occhi senza più parole
e un altro tempo sarà
il tempo che passa
e se passando ci riconoscerà
anche il tempo perduto
anche il tempo sbagliato
ci risponderà
Saluteremo dalla nostra finestra
e non sarà una canzone
che tutto il tempo finito ci ritornerà
ma saranno gli occhi
questi nostri occhi senza più parole
e un altro tempo sarà
(Gian Maria Testa, Canzone del Tempo)
Traduction française de Cathy :
Nous saluerons de notre fenêtre le temps qui passe, et si en passant il nous reconnaît, même le temps perdu, même le temps qui s'est trompé, nous répondra. Nous saluerons de notre fenêtre, et ce ne sera pas une chanson, le temps fini qui nous reviendra,ce seront les yeux, ces yeux sans plus de mots,et un autre temps viendra.
(Gian Maria Testa, Chanson du Temps)
mercredi 12 octobre 2016
lundi 10 octobre 2016
Géomancie
L’écureuil a frôlé roux
la première feuille de l’automne
Le hérisson promène bogue
cirés fourbis sont les marrons
La folie douce
rouille les pommes
L’incendie fauve
déjà nous pousse
Le feu couvant
dort sous la mousse...
Plus pour longtemps.
samedi 8 octobre 2016
Chant / Eugène Guillevic
"C'est quand tu chantes pour toi que tu ouvres pour les autres
l'espace qu'ils désirent."
Guillevic
jeudi 6 octobre 2016
lundi 3 octobre 2016
Vigile
Je n’ai raté
aucun matin
je crois
aucun tournant
du bleu au jour.
Jamais dormi
jusqu’à l’or tiède
toujours guettant
toujours tenant
dans le gris
d’avant le soleil.
Toujours le
merle
et le silence
le volet clos
le brouillard
monte
et l’orange du
réverbère.
Tous ces
matins
— une vie.
Aucun que je puisse
renier.
— Et la nuit
noire
et la fatigue
le chien
le loup
l’encre muette
des vesprées
A qui les
as-tu donc laissés ?
samedi 1 octobre 2016
Pas de temps à perdre / Alexandre Romanès
Je n'ai pas encore compris
comment fonctionne le monde,
mais je sais très bien
ce que le ciel exige de moi.
Le temps du gâchis est fini.
Maintenant je pose la main
Sur tout ce qui est beau.
(Alexandre Romanès, Paroles perdues,
Gallimard, 2004)
jeudi 29 septembre 2016
lundi 26 septembre 2016
Ne pas
Ne
pas faire
Ne
pas dire
Ne
pas voir
Ne
pas voir
La
rosée sur la prêle et la pluie sur le
bois
le
ventre d’un chardon
les
lilas
le
silence
et
le souffle orangé de la nuit qui s’abat.
Silence
ne
pas dire
parfois
ce qui nous ploie
ce
qui parfois nous tord et qui nous fait
vieillir
Silence
on
ne dit pas.
Mais
l’or ténu des mots quand ils nous font cortège
l’or ténu des mots quand ils nous font cortège
leur
humeur de moineaux
et
leurs pas sur la neige.
samedi 24 septembre 2016
Inapaisé / Gilles Baudry
Les yeux fermés, parle de l’intérieur.
Trouve des motson écoute la mer raconter une histoire,
Qui soient des portes
derrière lesquelles
de ces portes qu’on poussepuise des mots infusés de printemps
au-dedans de soi.
À l’indicible source
dédiésGarde la page inapaisée.
à ce qu’il y a de plus frais
en chacun.
Gilles Baudry, Nulle autre lampe que la voix, Éditions Rougerie, 2015, p.6.
jeudi 22 septembre 2016
lundi 19 septembre 2016
L'espoir hésite
Au bord du jour
barbouillé d’encre
comme on se tient
dans le noir
au bord d’un trou
– c’est peut-être la mer
aux franges
aux
marges
aux
lisières
la partie
a perdu
la parole
le combat
a cessé
sans victoire
entre patte de chien
et pelage de loup
entre la mort et le matin
l’espoir hésite.
vendredi 16 septembre 2016
Faire-part
Fenêtres : tel est le titre de mon nouveau livre, arrivé aujourd'hui même tout chaud sorti de chez l'imprimeur, aux éditions de la Renarde Rouge. Plaisir de saisir, de soupeser, de caresser le mince volume né de tous ces moments passés en silence, un crayon à la main, à tenter de recueillir la grâce de l'instant.
Page après page, d'automne en été, j'ai voulu dire la ronde des saisons qui passe sur la ville, raconter le noisetier qui fait ses premières feuilles, les cris des martinets, les fleurs du lilas, le parfum des tilleuls, la neige... la danse lente du temps à ma fenêtre.
Extrait :
"Automne.
La
pluie cette nuit est arrivée par l’est et les toits de la ville sonnent sous
ses doigts comme la peau d’un tambour. Bientôt six heures. J’ouvre ma fenêtre
pour faire entrer le matin. Sur le rebord, trois coings achèvent de mûrir,
jaune paille et vert-de-gris. Leur parfum douceâtre se mêle à l’odeur piquante
de l’eau qui rince les rues, détrempe les dernières roses, les feuilles dans
les allées et la pelouse des jardins.
Au
loin dans les vaux, la forêt résonne du cri des cerfs que l’automne tourmente.
Et les bois craquent, et les mufles se lèvent à la lune, les gorges se gonflent
et les corps s’entrechoquent, et la forêt plie sous l’ouragan sauvage dont rien
ne parvient à nos villes policées.
Oh !
Comme hier marcher dans la nuit tiède, faire rouler les pierres, guetter le
chevreuil et la biche, sentir se
froisser l’air sous l’aile d’un hibou. Dans l’aube qui blanchit et éteint les
étoiles marcher vers la colline, éviter les ronces, n’être plus qu’écoute
attentive du Grand Sauvage, le ventre tout vibrant de ce qui fait gronder les
bêtes."
• 48 p., 16 €. Disponible aux éditions de la Renarde Rouge et dans les meilleures librairies (ainsi bien sûr qu'à l'Atelier, chez moi).
jeudi 15 septembre 2016
mardi 13 septembre 2016
Rouille
Les gares perdues dans les collines
Que juillet engourdit
et dont le goudron part
L’air sent la graisse chaude
la rouille
et la poussière
Il est parti le chef de gare
sa moustache
et son sifflet gris
Bientôt l’ortie
bientôt la ronce
confitures de mûres
pour le voyageur.
lundi 12 septembre 2016
samedi 10 septembre 2016
Pas grandir
Pas grandir
minuscule
sous la fleur
me cacher
Pas quitter
sur le mur
les dragons
de papier
Sentir eau
goûter peau
accueillir
l’invisible
Un ange ou
un flocon
je tutoie
l’impossible
Tout est là
tout est grand
et la main
est si douce
Qui me tient
dans le jour
qui me tient
qui me pousse
Zanzibar
Orénoque
une jungle
un jardin
Découvrir
l’Amérique
traverser
l’eau du bain
Portez-moi
Sur vos dos
serrez-moi
dans vos bras
Soyez là
la caresse
et la voix
soyez là
Jamais dire
c’est demain
jamais dire
il est l’heure
Pas grandir
pas pleurer
pas quitter
le bonheur.
vendredi 9 septembre 2016
Lecteur / James Sacré
« En fait, je ne suis pas persuadé qu’il y ait si peu de lecteurs de poésie.
Et puis d’abord qu’est-ce qu’un lecteur de poésie ? Peut-être qu’il ne faut pas en avoir lu beaucoup, de poésie, pour pouvoir en être à l’occasion touché. Une seule expérience, même fugitive est peut-être suffisante pour colorer une vie. Quelques pages lues à l’étal du libraire ne font-elles pas de vous un lecteur de poèmes ?
Et ceci n’explique-t-il pas cela : si on retrouve le qualificatif "poétique" un peu partout, n’est-ce pas parce que plus ou moins tout le monde a fait l’expérience de lire ou de chanter un poème ? »
James Sacré
jeudi 8 septembre 2016
Pourquoi Still Life ?
Il y a deux ans, j'ai eu envie de compléter ma panoplie de blogs par un qui me semblait manquer. Ouvrir un espace aux mots que l'on se murmure à soi-même, à ceux qui fleurissent au plus profond du silence, le parsemer de quelques images glanées au détour des jours, y inviter de temps à autre les mots de ces autres qui me nourrissent... Ce fut Still Life. J'ai écrit pour lui, il a accompagné quelques nuits d'insomnie, beaucoup de petits matins paisibles et autant des soirées de solitude, ... Il m'a conduit surtout, souvent, à prendre le stylo, à veiller à bien garder une place pour la poésie dans mon quotidien.
Il vécut le temps d'une année, avant qu'un jour de colère, attristée par sa faible fréquentation, je ne décide de tout jeter bas. Et depuis, je le regrette.
Alors je le rouvre. Je rouvre le livre immatériel des humeurs douces-amères, les pages d'émerveillement. Je reprends mon stylo.
Et si certain-e-s en viennent à s'y promener, ce sera un cadeau de plus.
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