À l’Est l’enfance, soleil à peine levé,
le lilas, le chèvrefeuille, le muret, les vaches, le coq,
les piquets de tomates, le fil à linge,
les pierres, la rivière, le jardin, la clôture,
la haie, la maison du voisin,
le regard fixant l’horizon,
rêverau Nord étoilé, lune pleine,
l’arbre plus grand que la fenêtre,
les moutons, les canards,
le brouillard, le rose, le jardin, la clôture,
la haie, la maison du voisin,
le regard fixant l’horizon,
allerau Sud ouvert, soleil au zénith,
les odeurs, la chaleur, le bleu, le vert,
un léger vent, les feuilles dans l’arbre,
au-delà du jardin, de la clôture,
hors de la haie, de la maison du voisin,
le regard fixant l’horizon,
planterà l’Ouest, la pénombre, le bruit,
béton, bitume, rue,
pas de jardin, pas de clôture,
pas de haie, pas de maison du voisin,
le regard fixant l’horizon,
là
Ce poème, je le découvre dans les "voix nouvelles" de la revue Décharge. Il n'est, je crois, pas publié mais encore à l'état de manuscrit, un recueil intitulé "Sous le prunier". On a envie d'en lire plus, tant il donne envie de pousser la porte du jardin.
• Pour en savoir plus, c'est ici que ça se passe.
J'aime beaucoup ce poème à la rose des vents - merci, Anne.
RépondreSupprimerEffectivement, à découvrir un peu plus ! Merci pour le lien.
RépondreSupprimerBonne journée.
Délicieux, elle nous transporte dans ses images et c'est un doux voyage. Merci Anne, que c'est bon de découvrir. Bises ensoleillées. brigitte
RépondreSupprimerOn s' y croirait...une belle evasion 😀
RépondreSupprimerBalade pleine de sensations
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