Un drôle d'oiseau
déplie les noeuds de la nuit
au creux de mon ventre
déplie les noeuds de la nuit
au creux de mon ventre
abimé et usé
rond comme la vieille lune
rond comme la vieille lune
je garde la fierté
de ne rien conquérir d'autre
qu'une journée de plus sur terre
de ne rien conquérir d'autre
qu'une journée de plus sur terre
cette conquête spatiale
demeure à la portée
d'un rire
d'un œuf à la coque
ou d'une chaussette sale
demeure à la portée
d'un rire
d'un œuf à la coque
ou d'une chaussette sale
il faut garder toujours
un peu de terre
sous les ongles
et un peu d'amour
dans le cœur
un peu de terre
sous les ongles
et un peu d'amour
dans le cœur
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Parce que ça fait longtemps que je n'ai pas cité Thomas Vinau.
Parce que son poème de ce matin fait écho à ma drôle de joie.
Parce qu'il faut toujours accueillir la joie quand elle passe...
(et parce qu'il faut régulièrement lire le blog Etc-iste dudit Vinau)
j'ai pensé exactement la même chose en le lisant ce matin (je suis abonnée à son blog) et j'ai bien sûr de nouveau eu envie de le traduire ;-)
RépondreSupprimerComme je te comprends !
SupprimerJe ne connais pas Thomas Vinau mais j'aime beaucoup ses mots...
RépondreSupprimerMerci !
Je ne peux que te conseiller la fréquentation de son blog, très actif et très émerveillant.
SupprimerMerci Anne (et Thomas). Cette joie humble est tellement juste...
RépondreSupprimerMais oui, merci Anne ! De temps en temps, lire Thomas Vinau et chaque jour, chaque matin, la joie. Elle est là.
RépondreSupprimerMerci pour ces mots de joie
RépondreSupprimer"l faut garder toujours
un peu de terre
sous les ongles
et un peu d'amour
dans le cœur "