N'arrache pas l'ivraie de ton tourment
Mais laisse‐la pousser
Comme fleur à ton seuil
Semis montrant l'étoile
Dans la nuit du vivant !
Bannis l'indifférence
Suis la voie des villages
Avec tant d'autres lié
Tu te trouves en partance
Racines enchevêtrées
En quête de lumière
Sous l'humus des jours !
Tiens-toi sans effort
Dans l'entrebâillement des heures
Laissant tomber la pluie
Sur tes matins fragiles
Adopte la danse des herbes
Le sommeil des pierres
L'acclamation des nuages !
Demeure dans l'élan des branches
Et dans la bienveillance du vent
Capable de salutations
De distances aimantes
Tout en restant très proche
De mains tournées vers le soleil !
Il te reste tant d'espace à trouver en toi-même
Tant de secrets à naître
Dans l'éventail du cœur
Tant de marées patientes
Sur la grève des solitudes
Tant de ruisseaux à écouter
Tant de musiques aussi
Tant de chants généreux
Que l'oubli a recouverts
Tant d'hymnes à partager
Tant de sèves dressées
Sous la courbe du temps
Qu'un livre s'ouvre en chemin
Un tableau plein d'éclats
De signes et de couleurs
Et te voilà conduit au-delà de tes peurs
Blessé certes mais debout
Accompagné là où tu refusais d'aller
Dans la cadence de tes pas
Abandonné mais présent
Au solstice de ta joie
Ou bien qu'un poème s'éveille
Le tremblement d'un feuillage
Le balancement de quelques syllabes
Sous l'aubier du silence
Et te voilà complice de l'oiseau
À l'orchestre des cimes
Habitant son envol
Entrouvrant la fenêtre du monde
Familier de l'instant !
Sans le secours du poète, disait Giono... J'aime de plus en plus la poésie de Jean Lavoué.
RépondreSupprimerBonne journée !
Vive les poètes!
RépondreSupprimerMerci, Anne, de nous faire ouvrir cette fenêtre.
RépondreSupprimerOui, ouvrons nos fenêtres sur le monde et sur l'essentiel de la vie
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