"Piétonne des chemins.
Ainsi ça commence par ces trois mots offerts.
Piétonne des chemins.
Ça se
poursuivra. Ça rimera, à tout, à rien, ça ira droit et parfois pas. Sur
l'épaule ça zigzaguera ; ça irritera à peine la peau. Les mots s'en
enchanteront, non seulement les trois, mais les autres.
Je suis celle-là, dirai-je sans forfanterie, celle-là à qui hier on a dit qu'elle marchera encore longtemps.
Au rythme du poème?
Au souffle heurté de qui n'est plus une jeune poète?
Au rythme du pied, du genou, de la rotule, du fémur, du tibia.
La tête un peu s'y mettra.
Et puis la lettre Z nous accompagnera, clic, cloc, clac.
Et d'autres compagnons encore, sans carte ni papiers.
Pas de cri, ni de hurlement pour traverser les collines.
Un bâton suffit.
Piétonne.
Tonne encore."
Sylvie Durbec, Chronique du vivant (suite), extrait de son blog à la date du 3 mars 2020.
J'aime ce qu'écrit Sylvie Durbec.
J'aime la manière dont elle ne donne à entendre, quand on a la chance de l'entendre dire.
je découvre son blog d'écriture, Sans patrie, à aller visiter ici.
http://sanspatrie.blogspot.com/
Joli rythme dans ce texte 🙂j aime beaucoup le mot zigzag 😉
RépondreSupprimerUn mot qui danse...
SupprimerLes mots se répondent en eux, en rythme, en sons.. j'aime énormément..et ce piétonne, là, seul!
RépondreSupprimerTout l'art du poète qui nous donne à entendre les mots ordinaires... autrement.
SupprimerBeau rythme de la marche ! Piétonnes nous sommes.
RépondreSupprimerMerci de nous renseigner ce blog, je vais y jeter un oeil.
C'est toujours un bonheur de partager des découvertes...
SupprimerAh, j'aime bien aussi, merci Anne. Bises de printemps, il est presque là. brigitte
RépondreSupprimerLe jardin s'en donne à coeur joie !
SupprimerOui, c'est un poème qui parle aux promeneurs autant qu'aux poètes...
RépondreSupprimerMarcher, toujours marcher oui "piétonnons" nos chemins
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