lundi 4 septembre 2017

Insomnie


             
Fenêtre ouverte sur la nuit
Sur les jardins que l’on arrose
Sur le goudron mal refroidi
Sur l’haleine lourde des roses

         Il est quatre heures
         La nuit ronronne
         Comme un gros chat
         J’attends l’automne

Les tôt-levés vont à leur tâche
Un vélo grince – il est cinq heures
La vitrine du boulanger
Est luisante comme du beurre

Un train au loin fait frémir le silence
Qui ne s’en remettra pas tout-à-fait
Mon chat – le vrai – marmonne dans son rêve
Dans la tiédeur l’incertain se défait

         Il est six heures
         La nuit ronronne
         Septembre arrive
         J’attends l’automne.

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