Sous la peau des ténèbres,
Tous les matins je dois
Recomposer un homme
Avec tout
ce mélange
De mes jours précédents
Et le peu qui me reste
De mes jours à venir.
Me voici tout entier,
Je vais vers la fenêtre.
Lumière de ce jour,
Je viens du fond des temps,
Respecte avec douceur
Mes minutes obscures,
Epargne encore un peu
Ce que j’ai de nocturne,
D’étoilé en dedans
Et de prêt à mourir
Sous le soleil montant
Qui ne fait que grandir.
Jules Supervielle, La Fable du Monde.
Mais pourquoi ai-je abandonné Supervielle? Je retourne dans ma bibliothèque... Merci de me le remettre en mémoire avec ce beau texte qu'on aurait envie d'illustrer!
RépondreSupprimerTrès beau , je m'y retrouve , merci du partage :)
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